service des TICE : C’est la première interview réalisée sur le site en vue d’enrichir son contenu. Et d’autre part pour présenter des modèles des différents acteurs du paysage éducatif au Maroc

service des TICE : Notre premier invité pour cette nouvelle section est M. Abbas Messaoudi. Un directeur innovant dans le domaine de l’éducation. Il est l’initiateur de plusieurs projets de partenariat dont l’objectif est d’introduire les nouvelles technologies de l’information dans l’enseignement. Nous voulons comprendre un peu mieux ses intentions pédagogiques, ses champs d’action dans le domaine éducatif et aussi ses ambitions.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs le service des TICE ?
Abbas Messaoudi, né à Bouanane en 1958. Niveau d’étude : 6ème année secondaire ancienne appellation : section science expérimentale. Elève enseignant de 1978 à 1980 au C.F.I d’Ouarzazate, puis enseignant stagiaire de 1980 à 1981 au s/s La Marche Verte à Bouanane. Instituteur titulaire depuis 1981 à 2002 à l’école La Marche Verte Bouanane, province de Figuig. Et depuis le 02/9/2002 j’étais nommé directeur du s/s El Fath à Bouarfa dans la même province de Figuig.
Quels sont vos centres d’intérêt dans le domaine éducatif ?
Mon centre d’intérêt au domaine de l’éducation c’est le partenariat. Je suis très soucieux de la contribution à l’amélioration et la qualification de l’établissement et l’encadrement du personnel enseignant pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement au sein de l’école en particulier.
Comment vous voyez le rôle de service des TICE dans l’enseignement ? Et quels sont vos réalisations dans ce domaine ?
Je suis très conscient du rôle des TIC dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement, Je vous cite quelques expériences réalisées dans les écoles de la commune rurale de Bouanane par le biais de l’équipement des salles informatiques par « l’association Bouanane de développement » que j’ai l’honneur de présider depuis 1998. Depuis 2002, nous avons pu équiper quatre salles multimédia au sein de tous les établissements scolaires de la commune rurale de Bouanane. Et nous avons garanti la formation de tous les enseignants à l’époque, ainsi que quatre cents élèves des écoles primaires, et secondaires durant huit mois. Ceci était réalisé en partenariat avec deux bailleurs de fonds (l’ambassade des Pays-Bas au Maroc et le ministère des affaires sociales au Maroc.), ce qui m’a poussé à m’engager de nouveau dès ma nomination comme directeur de l’école El Fath. Après un diagnostic participatif avec le personnel enseignant et l’association des parents d’élèves, je me suis engagé de nouveau à la réalisation d’un projet intégré dans l’école El Fath qui comprend :
1- Construction d’une salle sur une superficie de 66m²
2- Equipement de la salle par vingt ordinateurs, deux imprimantes, un téléviseur couleur 29 pouces, un lecteur DVD et des CD éducatifs pour enfants.
3- Equipement d’une bibliothèque scolaire, soit mille cinq cents livres, vingt tables de réunion, 1 bureau et vingt chaises. Tous cela dans l’objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans cette école. Comme perspective, et ayant conscience de l’utilité de la formation pour tout développement, nous œuvrons pour transformer cette salle en un centre de formation continue.
Si on vous demande de résumer le mot « enseignement », vous dites ?
L’enseignement pour moi c’est un grand chantier qui subit plusieurs transformations et aussi des influences conjoncturelles. Il nécessite l’intervention de tous les acteurs de la société pour l’avenir de nos citoyens.
Vous nous présentez aujourd’hui le modèle du directeur innovant, voulez-vous adresser un message à vos collègues les directeurs ?
Je ne suis pas un modèle, j’aime seulement le dynamisme et l’innovation. Je suis spécialiste en matière de mobilisation de tous les acteurs pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement vu que l’enseignement est un projet social. Il faut impliquer tous les acteurs. Finalement ce n’est pas facile, mais quand on veut on peut. Donc mes conseils à mes collègues c’est qu’avec peu de volonté et beaucoup de patience on peut arriver.
Propos receuillis par Rachid El Ganbour